La Souris Verte de Rennes

La Souris Verte de Rennes ... c’est quoi ?

jeudi 1er mai 2008 par La Souris Verte de Rennes

La Souris Verte est une association indépendante de tout parti politique. Elle se veut un agitateur d’idées, une force de propositions nouvelles, un moyen de réinventer des modes d’action militants. C’est un espace de réflexions collectives, d’actions non violentes, d’auto-formation, d’échanges de savoirs et de savoir-faire. .

Origine, principes, valeurs

C’est en 2005 que la Souris Verte de Rennes est créée, à l’initiative d’étudiants rennais. Cette association indépendante réunit des militants qui se disent jeunes, et qui se reconnaissent dans les valeurs de l ’écologie politique. La Souris Verte se veut un agitateur d’idées, une force de propositions nouvelles, un moyen de réinventer des modes d’action militants. C’est un espace de réflexions collectives, d’actions non violentes, d’auto-formation, d’échanges de savoirs et de savoir-faire. Nous souhaitons fédérer des énergies avec d’autres collectifs, associations, structures, individus qui se reconnaissent dans les valeurs de l’écologie politique, mais dans tous les cas, nous restons une association locale autonome. La Souris Verte adopte un fonctionnement de type horizontal -il n’y a pas de Président, et tout militant de l’association qui le souhaite peut être co-président -, et refuse d’être une structure hiérarchisée.

Déterrer l’écologie politique

Si l’urgence environnementale fait maintenant régulièrement la une des médias, c’est pour mieux étouffer les propositions que l’écologie politique fait à la société, depuis les années 1970. Nous voulons ré-affirmer que toutes les formes de destruction de la nature par l’homme, toutes les formes de domination de l’être humain sur ses semblables (racisme, sexisme, neo-colonialisme, nationalisme,...), la gestion centralisé et technicienne de l’Etat, le fonctionnement de la société productiviste, qui nous impose le travail et la consommation comme rouages de nos existences, la technicisation des modes de production, de communication, de surveillance, puissante et subtile machine à tuer de notre autonomie, font partie du même système destructeur de la planète.

La Souris Verte veut contribuer à révéler la grande farce du développement durable, du capitalisme vert. Ses militants veulent faire résistance, face à l’effet de mode « écolo », face à ce qui n’est qu’une nouvelle mutation du capitalisme.

L’écologie politique, au contraire, est une rupture globale et radicale. Elle invite à tisser des liens de solidarité, de convivialité, de créativité, à une relocalisation de la production, des échanges, et des décisions collectives qui doivent les accompagner. L’écologie politique nous pousse à d’autres manières de penser, de critiquer, d’exister : la révolte commence dans l’imaginaire, et tous les imaginaires sont possibles !

Autonomie et indépendance

Lors de sa création, la Souris Verte était rattachée à la Fédération des Jeunes Verts, issue d’une scission de Chiche ! . Elle n’a jamais eu vocation à être la section jeune d’un parti politique : tout en reconnaissant Les Verts comme partenaire privilégié, nous disposions d’une autonomie complète tant au niveau des idées que dans la pratique militante. En 2006, nous nous désengageons de la Fédération : nous critiquons l’exacerbation des tensions et des luttes intestines, et la dérive politicienne de l’association nationale. Nous décidons de plus perdre notre temps au sein de coordinations stériles et entérinons notre autonomie. Depuis début 2009, nous avons acté notre totale indépendance par rapport aux Verts. Ce choix a été la formalisation d’une relation de plus en plus inexistante. La Souris Verte de Rennes est ce qu’en font ces militants, et depuis quelques temps, nous considérons que notre manière de pratiquer la politique est de plus en plus éloignée de celle des partis politiques français. Nous avons par ailleurs créé le réseau Pastèque avec la Souris Verte d’Amiens et les groupes locaux de Chiche !, pour créer des réflexions et des pratiques communes autour de l’idée d’écologie politique.

Petit historique de nos actions
- Depuis 2005, nous participons à la Semaine de l’Environnement organisée par l’association Ar Vuez : création d’un jeu de l’oie grandeur nature sur les enjeux environnementaux ; organisation d’un débat sur le Traité Constitutionnel Européen, d’une conférence sur le pétrole avec Yves Cochet ; repas bio ; discussion autour du green-washing.

- Nous avons participé à la création de feu le Collectif Rennais Anti Pub (CRAP), qui a mené quelques coups d’éclat, comme le recouvrement des panneaux publicitaires 4x3, l’action « faites l’amour pas les magasins » pour la St Valentin, une participation à la journée nationale de déversement de prospectus publicitaires, une messe (satirique) à la consommation et d’autres ...

- En Février 2006, notre groupe s’est profondément impliqué dans le mouvement social. Afin d’élargir la lutte aux seuls milieux universitaires et lycéens, la Souris Verte et quelques ami(e)s décident d’aller planter leurs tentes devant le Parlement de Bretagne : « le Village » est né. Lieu de lutte temporaire et autogéré, « le Village » permet de relayer les revendications du mouvement étudiant en plein coeur de notre ville, et permet l’intégration de salariés, de chômeurs, et de zonards à la lutte.

- Après la mort du CPE, le combat continue à Cherbourg, en avril 2006 pour une importante manifestation anti-nucléaire, contre l’EPR de Flamanville dans la Manche : 25 000 personnes défilant sous la pluie.

- Plus tard à Rennes, la Souris Verte se mobilise contre les expulsions de sans-papiers et les lois CESEDA et en septembre 2006, s’associe avec la LCR, Sud étudiants, le SLB, la CNT et des militants non affiliés pour créer le Réseau Université Sans Frontières 35 (RUSF35). Le RUSF, pendant universitaire du RESF a pour but d’accompagner sur le plan juridique les étudiants menacés d’expulsion et organiser les mobilisations militantes afin d’obtenir des régularisations.

- En 2007, la Souris verte de Rennes lance la campagne « Du Bio dans nos RU » qui a pour vocation à favoriser l’introduction de l’alimentation biologique au sein des restaurants universitaires. Pour y parvenir la Souris Verte tente de mobiliser les acteurs professionnels locaux, producteurs et distributeurs de produits bios, afin de les mettre en lien avec le CROUS ; elle est soutenue par les syndicats étudiants CNT et SLB, par Ar Vuez et Les Verts . En parallèle, nous sensibilisons et mobilisons les étudiants en organisant des repas bio en prix libre devant les restaurants universitaires.

- Depuis l’automne 2009, nous installons sur le marché du Blosne, un samedi matin sur deux, une Zone de Gratuité. Ni fric, ni troc, seulement de la gratuité : vêtements, livres, objets, ... La zone de gratuité, espace temporaire non-marchand, se réapproprie l’espace public et fait un pied de nez à la consommation abusive. Elle propose l’offre et la récup’ de biens consommables ou non, l’échange d’idées, de réflexions et d’envies et est un moment de rencontres conviviales et d’échanges où l’on interroge la question de l’argent et des valeurs marchandes. Nous participons également à la Semaine de la Gratuité de l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes : zone de gratuité, bouffe bio à prix libre, diffusion du film Les Diggers .

- En janvier 2010, nous nous positionnons contre les nanotechnologies et la campagne de "débat public" lancée nationalement. Nous affirmons, avec beaucoup d’autres à Rennes et partout en France, que ce débat ne sert qu’à justifier des décisions qui ont déjà été prises. Aussi, nous diffusons un appel à boycotter cette pseudo consultation. Nous organisons également une soirée publique d’auto-formation sur ce sujet, et diffusons le superbe documentaire de Julien Colin « Le Silence des Nanos », en sa présence.

- Au printemps 2010, nous nous penchons sur les questions d’urbanisme sécuritaire, et d’espace public en général et organisons la diffusion de trois films sur ce sujet, à l’Ecole d’Architecture de Rennes : Le Repos du Fakir (Paté et Argilet), Radio Ballet, et Pas lieu d’être (Lignères). Une discussion a suivi. L’émulsion collective autour de ce sujet a conduit à la création d’un Collectif de Réappropriation de l’Espace Public (Crep). En mai, le Collectif organise une après-midi / soirée où chacun est invité à venir avec un banc (récupéré, fabriqué, rafistolé, ...) sur la place Ste Anne lieu de passage et de consommation en centre-ville. Cette soirée a été un très grand succès : une centaine de personnes sont venues s’asseoir, discuter, jouer ou écouter de la musique,... au coeur d’un espace où les rencontres fortuites et conviviales n’ont pas lieu d’être.

Ce résumé de la vie de la Souris Verte de Rennes n’a pour but que de vous inviter à venir écrire avec nous l’histoire de l’association. L’aventure continue ! Tant que le capitalisme existera la Souris Verte continuera son combat en faveur de l’écologie politique, alternative la plus crédible face aux méfaits inhérents à la marchandisation du monde. La Souris Verte est ce que ses militants en font, à ton tour de t’y investir et d’inventer de nouveaux modes d’action !


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