La Souris Verte de Rennes

Du BIO dans les Restaurants Universitaires

samedi 1er mars 2008 par La Souris Verte de Rennes

L’une des actions que mènent la Souris Verte est chercher à convaincre le CROUS d’introduire des aliments issus de l’agriculture biologique dans les restaurants universitaires. En ce sens, nous avons organisé plusieurs repas bio sur le campus ou devant le restaurant Métronome. Nous avons enquêté sur les expériences déjà en cours dans la restauration collective et nous menons actuellement une série de rencontres avec le CROUS, où nous les avons mis en contact avec des professionnels de la filière bio, cela afin de trouver des solutions concrètes.

Quels sont les enjeux de la défense du bio ? Nous souhaitons sortir de l’argument que le bio, c’est réservé aux bobos. Nous sommes nous-mêmes étudiants et trouvons des solutions pour manger quotidiennement du bio. Encourager le CROUS à s’engager dans une telle démarche, c’est dans l’objectif d’améliorer sa mission sociale. Tout en conservant le prix du ticket RU, il est possible de trouver des solutions pour apporter aux étudiants le mieux-disant environnemental. Quant on pense « bio » , on pense en premier lieu aux avantages environnementaux qu’apporte ce mode de production. En effet, il faut le rappeler : cette agriculture n’utilise aucun produit de synthèse, comme les pesticides. Elle est sans OGM. Elle ne produit pas les mêmes dégâts que l’agriculture intensive, si puissante en Bretagne, qui a conduit à la pollution de nos eaux par les nitrates, les phosphores, rendant l’eau impropre à la consommation et créant des déséquilibres dans nos écosystèmes (les marées vertes). Ces pollutions ont un coût pour nos sociétés, qui n’apparaît pas dans les aliments, mais que les citoyens vont payer à travers leur facture d’eau pour potabiliser puis assainir l’eau. Un mode de vie écologique coûtera moins cher à la société et évitera surtout des dégâts qui peuvent devenir irréversibles. Au-delà du respect de l’environnement, défendre le bio signifie défendre un système économique et social plus viable sur le long terme. Le Français s’inquiète actuellement du recul de son pouvoir d’achat. La hausse du prix de pétrole va entrainer la hausse des prix alimentaires. On nous vante au même moment les agrocarburants. Face à cela, nous revendiquons une relocalisation de l’économie, où l’on réfléchit au niveau de chaque territoire, et donc défendre une production bio qui utilise des circuits courts de commercialisation (vente directe, magasins de producteurs, marchés), rendant ainsi les producteurs moins dépendants des fluctuations du marché, vendant la production à son prix de revient. Participant à cette dynamique, le citoyen participe à la vitalité de son territoire, plutôt qu’à augmenter les bénéfices d’un agrobusiness international.

La France est en retard Seuls 500 000 hectares, soit 2% des surfaces agricoles, sont consacrées à l’agriculture biologique en France. La moyenne européenne est de 4%. A titre de comparaison, l’Autriche y consacre 11% de sa surface agricole utile, l’Italie 8,4% et la Grèce et la République tchèque plus de 7%. La France était pionnière de l’agriculture biologique dans les années 60. Elle a été dépassée depuis. Il est temps d’agir. De nombreuses initiatives sont à soutenir pour aller vers une révolution écologique !


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