L’espace public en question. Construire des alternatives à l’urbanisme sécuritaire
mercredi 24 mars 2010 par La Souris Verte de Rennes
Comment se fait-il que des décisions sur la conception de la ville qui nous touchent profondément soient réservées aux hautes sphères ?
Pourquoi la rue, lieu de représentation historique de la démocratie, ne se résume qu’à un flux consumériste où l’anonymat règne !?
Nous souhaitons créer une émulsion collective autour de la question de l’espace public, pour comprendre ensemble les mécanismes d’un urbanisme devenu sécuritaire et autoritaire. Ainsi, nous proposons une projection de films critiques ,notamment sur la prévention situationnelle, dans l’idée de nourrir des alternatives.
Pas lieu d’être
Réalisation : Philippe Lignères Production : les films du Sud France, 2003, 52’, DV CAM
« Comme tant d’autres villes, Toulouse s’ingénie à bannir les "indésirables" (jeunes, SDF ou tziganes) de l’espace public. Le mobilier urbain, les clôtures, les systèmes d’arrosage tendent à empêcher les gens de s’allonger et même de s’asseoir. Peu à peu disparaît la ville en tant que lieu de convivialité, de frottement avec l’autre. Géographes, urbanistes, sociologues et travailleurs sociaux tirent la sonnette d’alarme. Conduite à Toulouse, mais aussi à Sète, Paris et Montpellier, cette enquête rend compte d’un phénomène général dans les pays riches. Partout, l’espace ouvert au citadin se réduit pour devenir le domaine réservé du consommateur-contribuable. Dans un souci de sécurité ou de lutte contre les nuisances (hygiène, bruit), les autorités normalisent la ville, repoussant toujours plus loin pauvres et marginaux. Haussmann fut le pionnier d’un urbanisme mis au service de la répression des "classes dangereuses". Depuis, les villes ont développé de nombreux procédés défensifs, dissuasifs et de surveillance. Le résultat : on se côtoie de moins en moins et on n’apprend plus à vivre ensemble. Pour retisser des liens entre les habitants, certains Toulousains organisent des repas de quartier, des brocantes ou des fanfares ambulantes. En s’appuyant sur les analyses et témoignages de nombreux spécialistes et citadins ordinaires, le film invite à repenser les politiques de la ville. »
Le Repos du Fakir
Réalisation : Gilles Paté, Stéphane Argillet, Production : Canal Marches 2003 Video DvD VHS, 6’’20
« Le Repos du Fakir esquisse une typologie de mobiliers urbains anti-sans-abri à Paris. La gestion technocratique de l’espace public considère les corps comme des objets qui gênent la régulation des flux. Les citoyens sont infantilisés, agressés par ces dispositifs anti-ergonomiques. L’espace est dégradant/ dégradé. Aujourd’hui, l’espace public cesse d’être un espace partagé. Il incarne les violences des pouvoirs. »
Radio Ballet
Ligna 2003
Radio performance à la gare d’Hambourg. Une centaine de personnes reliées par écouteur exécutent simultanément des gestes interdits par les mesures sécuritaires.
La Souris Verte de Rennes
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